En battant le record de Crossbow II en 1986 par une belle journée de juillet à Sotavento aux Canaries, Pascal Maka entre définitivement dans l’histoire et le windsurf avec lui. Le Français fait alors basculer la vitesse dans une discipline à part entière et en incarne le visage aujourd’hui encore…
WAW : Te rappelles-tu quand tu as commencé à faire du windsurf ?
PM : Mes débuts en Windsurf, c’était en 1976 sur une Windsurfer, coup de foudre en mettant le pied sur la planche. La suite, on la connaît…
WAW : Quel est ton meilleur souvenir en windsurf ?
PM : Mon meilleur souvenir dans la pratique, c’est le passage des grandes aux petites planches courtes et étroites. Le jour où j’ai mis le pied sur ma première planche 8’6’’ shapée par Jimmy Lewis, ce fut un autre coup de foudre. Mais mon meilleur souvenir en compétition, c’est le 21 juillet 1986 aux Canaries, encore sur une 8’6’’ Jimmy Lewis quand j’ai battu le record de Crossbow avec un run à 38,86 nœuds et avec tous les compétiteurs présents.
WAW : Comment vois-tu l'évolution du sport ?
PM : Moi comme d’autres windsurfers avons vécu toute l’aventure du windsurf et son développement, le constat est que le matériel d’aujourd’hui est fabuleux et varié pour toutes les conditions et toutes les disciplines. Il rend le sport accessible à toutes et tous, l’aileron est toujours bien présent, on le constate avec le nombre d’inscrits sur le Défi Wind. L’évolution sur le windfoil est également formidable, aux JO le support iQFOil est très sexy, performant et télégénique. Sur le PWA World Tour, ils comblent les conditions avec lesquelles on restait sur la plage, les pros en foil sont impressionnants, nous avons accès à plusieurs supports qui nous donnent une raison de plus d’aller sur l’eau.
WAW : Quels souvenirs gardes-tu de toutes ces années passées dans le windsurf ?
PM : Je garde de très bons souvenirs de mes 15 années passées à organiser le Mondial du Vent à Leucate dans le sud de la France. Retrouver tous les pros sur le Mondial avec plusieurs disciplines en même temps, jusqu’au jour où le windsurf a disparu de programme de course...
WAW : Quel souvenir aimerais-tu laisser dans ce sport ?
PM : J’aimerais laisser le souvenir de mes aventures à mes débuts dans ma région, le Pas-de-Calais, et dans la vitesse à la belle époque avec tous les compétiteurs internationaux du moment. Comme moi; ils ont contribué au développement du sport avec les marques et les organisateurs. Mais j’aimerais laisser aussi le souvenir de quelqu’un qui a rendu à son sport en s’investissant dans l’organisation et dans le développement de la discipline vitesse. Et inciter les jeunes sur cette discipline exigeante et tellement forte en sensations…
Photo : Bernard Biancotto
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